Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***
70%) + giftrature , nous honorons , nous chériffons fes vertueux membres , qui fe dévouent pour nous à des travaux aflidus & pénibles, nous admirons leur zèle , nous eftimons leurs talens. Sinous reprochons des vices fans nombre à notre procédure, nous fommes bien éloignés
inculper les magiftrats célébres auxquels nos rois ont confié en divers tems la rédaction de leurs ordonnances. Le tort de cette légiflation fut bien plutôt celui de leur tems trop peu éclairé encore pour. perfetionner ; mais avouons-le auf, il fut un peu celui de leur état. Une des ver tus du magiltrat eft l'attachement aux anciennes régles , & l’un des plus -fignalés bienfaits des grandes compagnies qui compofent la magiftrature, eft de maintenir la fhbilité des maximes & des formes antiques. Qui pourroit avoir l’injuftice de faire un reproche à la mémoire de ces vertueux perfonnages , attachés aux principes anciens par leur éducation , par l'exemple de leurs peres, par le leur propre, & par la conftance religieufe avec Jaquelle ils les avoient fuivis, de ne pasen avoir apperçu les inconvénients? Pouvoient ils foupGonner que des formes , qui dans leurs mains étoient les inftruments de la juftice , -deviendroient dans des mains moins pures les reffources de la chicane , & les armes de l’iniquité ? ils ne devancèrent pas leur fiécle , il leur étoit même plus difficile qu’à d’autres de le fuivre. Nous fommes donc bien éloignés de demander que dans la réformation de la procédure Vorre MayEsré ne confulte point