Charles de Butré 1724-1805 : un physiocrate tourangeau en Alsace et dans le margraviat de Bade : d'après ses papiers inedits avec de nombreux extraits de sa correspondence...
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puisse résoudre toutes les questions qu’on lui proposera sur la distribution des trois sortes de dépenses. Voilà Punique statut que nous ayions encore fait. »
Butré presse ensuite le marquis de finir bien vite en France ses « malheureuses affaires » et de « venir voir des cœurs qui vous chérissent et vous aiment », afin de « jouir de toute la sensibilité de grandes âmes qui connaissent le prix infini de la Justice essentielle. Je suis bien sûr qu’à votre voix toutes les entraves qui peuvent labsorber disparaîttraient comme les ombres de la nuit à l'aspect de l'aurore. .... Je vais être votre précurseur, préparer les matériaux, et j'espère que vous viendrez en ordonner l'assemblage. Cela ne peut se compléte parfaitement que sous vos regards et ce grand trait est fait" pour être consigné dans les archives de l'humanité dont l’illustre maison de Bade doit faire le premier monument. » Il lui raconte aussi que le frère du margrave, « prince digne de tout votre amour, serait bien enchanté si le Ciel vous conduisait en ces lieux. Il m’entretient souvent de vous et a tout votre zèle pour la liberté sociale ».’
? Lettre à Mirabeau, du 2 décembre 1777. Le margrave de Bade dont il est ici question était plus enthousiaste des idées de liberté sociale que des règles de la grammaire et de orthographe françaises. Il existe dans les papiers de Butré un autographe de ce prince, daté du 3 décembre 1777, et que nous transcrivons ici, du moins en partie, pour montrer l'influence sérieuse dont Butré devait jouir alors à la cour; nous en respectons scrupuleusement l’orthographe : « Monsieur, la liberté, mère de tout bien que Minerve protège, me procura l’avantage de votre connaissance à jamais utile et agréable pour moy; c’est cette liberté juste et équitable qui vous anime qui est causse que je vous prie d'accorder votre prodection au porter de celle c’y, M. Reuter, négociant très entandu, qui s’étant detagé de son compagnon à Carls Roubh, vouterait y'commancer un negos pour son compte, pour la permission duquel il à besoin de l’apui de notre cher Baron auquel je vous prie de parler de la chose en Lui faisant milles compliment de ma par. M. Reuter étant bourchoi ainsi que sa femme de Carls Rouh, je