Colonies pendant la Révolution : la constituante et la réforme coloniale

LÉGISLATION CONTRADICTOIRE 241

« l’homme à deux visages », le traître, le renégat, que tous les partis repoussèrent. Malgré ses services, ses talents et son ambition, il ne put jamais rouvrir sa carrière politique !.

1. 11 fut condamné par les colons eux-mêmes, qui voulurent plus tard rejeter sur lui seul la faute alors commise. Page, colon blanc de Saint-Domingue, dans un Mémoire adressé le 11 juillet 1793 au Comité colonial de la Convention (in-8° de 200 p., p. 85), s'exprime ainsi : « Si les hommes de couleur éprouvérent autrefois quelques difficultés auprès de l'Assemblée Constituante dans la demande qu'ils lui faisaient de leurs droits politiques, ils doivent moins en accuser les colons blancs que le ministre La Luzerne et quelques personnes de l’ancien régime, propriétaires dans les colonies, mais dévoués aux intrigues de ce ministre, qui, par le moyen de Barnave et de Lameih, bouleversaient les colonies. »

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