Conferences en forme de catechisme : pour la jeunesse de l'un et l'autre sexe : dédiées à la raison, à la vérité. Part 1-2

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par conféquent très-pes d'hommes , par conféguent rrès-peu de jouiffances pour les hommes, par conféquenc les fociérés retteroient pauvres & barbares.

D. Mais vous les peuples ont-ils reconnu le droit de la propriété privée ?

R. Ceux-là feuls ont fleuri qui l'ont garantie & refpectée,

D. Mais cependant quelques gens ont écrit, le contraire.

R. Cett parce qu’ils avoient mal étudié l’hiftoire des hornmes & la nature des chofes,

D. Qu’entendez-vous donc par être prapriétaire ?

R. Ce n'eft pas feulement, comme on le dit 4 poñéder un champ; les fruits de la terre fonc auffi une propriété, les ouvrages de l’art font auffi une propriété, les outils avec lefquels an ouvrier travaille, la voiture avec laquelle an roulier tranfporte les marchandifes, font aufli une propriété,

PB. Y a-til encore d’autres objets, qui doivent être regardés comme propriété ?

R. Les bœufs, les chevaux du laboureur, les machines du manufacturier, les navires des commérçants , les fonds monnoyés , avec lelques il fe procure des marchandifes qu'il échange contre d’autres.

D. Connoiflez-vous encore d’autres objets de pro: priété ?

R. L'argent que vous portez dans votre poche ;. lhabit dont vous vous couvrez, les écrits que vous compofez, tout cela eft propriété.

D. D'après toutes certe énumération d’efpeces de propriétés, comment doit-on traiter eux qui parlent de lois agraires, du partage des terres: