Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

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dangereuse pour la colonie; puis il faut espérer que l’on préparera les nègres à la liberté avant de la leur donner, qu'on pourvoira à la culture avant d'interdire l’importation des malheureux Africains, et qu’on prendra des mesures pour conserver et défendre la population dans ces îles qui semblent être le tombeau de l'espèce humaine. D'après ces réflexions, il paraît qu’on cassera tous les actes schismatiques de l'assemblée générale de SaintDomingue, mais qu'on usera d’une grande modération à l'égard des membres de cette assemblée (Arch. Ber-

nay). CXXXI. — À R. Lindet. Le 12 octobre 1790.

Mon frère, je vous adresse la lettre à la municipalité: comme vous n’en êtes plus membre, vous pourrez au moins prendre connaissance de ce que j'écris.

M. Buzot est nommé l’un des juges de Versailles : il accepte. Ses ennemis d'Evreux seront fort contents. La cour est fort mécontente du choix des juges de Versailles : on prétend qu’on a ordonné de démeubler le château. I1 faut avouer que la nomination du président Robespierre est une singularité un peu choquante. Le civisme ne répare pas une mauvaise tête. (Papiers R. Lindet.)

CKXXXII. — Aux officiers municipaux de Bernay. Paris, le 18 octobre 1790.

[I attendra, pour porter leur mémoire au Comité d’aliéna-

tion, l’arrivée de la députation extraordinaire qu'ils lui annoncent. |

Personne ne désire plus sincérement que moi le succès