Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

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riches ennemis de la Constitution le moyen de faire d'immenses acquisitions. (Arch. Bernay.)

CXXXIII, — Aux mêmes. Le 23 octobre 1790.

[Il leur réitère ses regrets sur la non-réussite de leur soumission jugée tardive. Cependant il reste quelque espoir ; il va essayer des derniers moyens pour remédier à ce malheur.]

Cette semaine a été orageuse : les patriotes ont eu un violent échec; le parti ministériel a triomphé; je devrais dire le parti de l'opposition, car les ministres ont peu de partisans, et ils ont été également en butte aux tirades des deux partis, mais en sens opposé. Il s'élève des débats dans les sections de Paris, relativement aux ministres. Quoi qu’on en dise, je suis persuadé qu’ils tiendront bon jusqu’à l’accusation. Les papiers publics vous auront instruit du décret relatif à l'affaire de Brest. (Arch. Bernay.)

CXXXIV, — Aux mêmes. Le 30 octobre 1790.

[Il les félicite du succès de leur députation. Malade, il n’a pu l’accompagner. Il avait commis une erreur. Le décret rendu le 6 octobre détruisait toutes les espérances de Bernay, mais il fut réformé le lendemain, et, tel qu'il est aujourd’hui, le décret est très favorable aux villes qui auront fait leur envoi avant le 15 septembre. « L'état actuel de ma santé, dit-il, peut ralentir mes démaïches sans diminuer mon zèle.»] (Arch. Bernay.)

CXXXV.— Aux mêmes. Paris, Le 17 novembre 1790.

[Il les remercie de l'intérêt qu'ils portent à sa santé; il ne peut encore indiquer l’époque de son rétablissement absolu.