Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

248 CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET

humilié des sottises même de ces stupides étrangers. (Arch. Bernay.)

CXLI, — Aux mêmes. Paris, le 11 décembre 1700.

[IH les avise que le Comité a demandé au département son avis sur le bois contenant 104 hectares : il y a lieu d’attendre, afin d'obtenir un seul décret sur la même affaire. Il trouve très compliquées les règles du droit d'enregistrement et celles de la contribution mobilière. « C’est une terrible chose que d'imaginer des moyens simples de faire payer $00 à 600 millions. Je ne sais quand on en viendra à assigner à chaque département sa quote-part. C’est alors que je crois que l’Assemblée aura de la peine à s’entendre. »] (Arch. Bernay.)

- CXLIT. — À R. Lindet. Paris, le 11 décembre 1790.

Bien des gens sont assez fous pour croire que le clergé refusera le serment. Il est certain que quelques-uns refuseront, mais le nombre en sera petit, et le Saint-Père leur permettra de se contenter de 20.000 ou 30.000 livres.

Le clergé, ami de la Constitution, voulait faire une prouesse, mais je crois que plusieurs craignent les revenants. Ils veulent bien paraître en masse, mais ils ne veulent pas que leur nom figure. Rien de mieux pour ne rien faire qu'une assemblée ecclésiastique délibérante. J'avais prévu que la fin de l’année enrichirait nos bénéficiers. Il ne faisait pas bon être riche quand on demandaït la contribution patriotique, et quand on s'imaginait que les déclarations ne tendaient qu’à régler l’imposition, mais ce doit être autre chose quand ces déclarations doivent servir à régler la pension. (Papiers R. Lindet.)