Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

XXUI INTRODUCTION.

fois que Talleyrand était disposé à ne pas interrompre sa mission pacifique, mais que le Conseil exécutif la fit

soupe ensuite avec Chauvelin ; ces messieurs se transvasent, c’est à vous à voir si nous avons encore à louvoyer. »

Noël poussait au rappel de Chauvelin pour le remplacer.

Noël au ministre, du 30 octobre 1792 :

« Je sais positivement que l’évêque d’Autun a eu trois conférences avec lord Grenville, et que les dispositions paraissent fort bonnes. Je ne tiens pas cette nouvelle directement du citoyen Talleyrand, n'ayant avec lui aucune communication. On le dit brouillé avec le ministre de France. »

Chauvelin écrit de son côté au Département, le G novembre 1792 :

« …lJedois vous dire de plus, Citoyen, que Vandernoot m'a informé que Talleyrand, qui, depuis une quinzaine de jours, est venu s'établir à Londres même, y avait découvert sa présence et lui avait fait demander formellement à le voir pour l’entretenir d’affaires publiques. Vandernoot m’a demandé s’il devait voir M. Talleyrand et s’il élait encore ici l'agent de la France. J'ai dit qu’il était maître de voir ici qui il voudrait, mais que la mission de M. Tallegrand avait cessé depuis l’époque de votre entrée au ministère. » — (Angleterre, vol. 583, Archives affaires étrangères.)

Chauvelin a écrit, le 24 mars 1798, au journal /e Rédacteur : « Le recueil des pièces imprimées par ordre de la Convention nationale sous le titre de : Exposé de la conduite de la nation française envers le peuple anglais, et des motifs qui ont amené la rupture, offre parmi toutes les pièces de ma correspondance officielle un moyen bien simple de désigner à l'observation la moins attentive ceux des actes de ra mission auxquels a pris part le citoyen Talleyrand.……. étranger... , et particulièrement à toute notification du 10 août, ainsi qu’à chacun des mémoires et notes adressés par moi au gouvernement anglais, au nom et depuis l’établissement de la République française, le citoyen Talleyrand n’en put avoir d'autre connaissance que par leur publicité dans les gazettes. »

Talleyrand, de son côté, avait écrit au ministre, le 23 septembre 1792 :

« Je suis arrivé, Monsieur, à Londres, samedi dernier, à l’aide du passeport que vous n'avez accordé et dont j'ai de nouveau l’honneur de vous remercier. Comme je n'étois chargé d'aucune mission, après en avoir exercé une, j'ai dû le dire en arrivant, et les papiers publics l'ont annoncé, en prêtant chacun à mon voyage des motifs