Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.
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quitter ensuite son emploi pour le mettre à la tête de l'établissement général et le charger de mettre en activité le plan qu'il avait conçu et défendu avec tant de constance. L'entreprise était forte, et le manque de succès n’eût pas trouvé de pitié chez ceux qui avaient été contraires au système. M. Law ne fut point effrayé de ces obstacles et réussit à les surmonter. Il proposa successivement au gouverneur général et au bureau de revenu tous les règlements nécessaires pour faire cesser l’ancien ordre d’impositions en fermes, et pour établir ordre nouveau d’impositions perpétuelles et fixes. — Une autre branche de son plan de taxes était l'abolition des droits locaux de talls et de péages et autres exactions dont le commerce intérieur était chargé par les propriétaires natifs, au passage de toutes les rivières, le long de tous les chemins et au séjour dans toutes les foires ou marchés. Il proposa d’indemniser les propriétaires qui avaient titre ou possession suffisante, et de rendre au commerce opprimé par ces droits une liberté, source d'industrie pour le pays même et de revenu pour la Compagnie.
Lord Cornwallis a eu le bonheur de voir réussir complètement ces institutions libérales pour lesquelles il donna constamment à M. Law le plus généreux support. Il eut aussi la satisfaction de les voir entièrement approuvées par une lettre générale de la Compagnie, sous autorité de laquelle elles sont devenues loi.
Au commencement de 1792, M. Thomas Law est revenu en Angleterre, emportant du Bengaleles témoi-