Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

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corps; il doit ensuite joindre deux escadrons de ce régiment qui sont à Avignon aux ordres de M. de Choisy. Je vous avertis qu'il me serait tout à fait impossible de me passer de cet officier si on veut se servir des renseignements que je puis donner sur la Prusse. Dites-le à Narbonne pour qu'il le retienne à Paris si cela est nécessaire; dites-lui aussi que personne ne désire plus que moi qu'il soit un bon ministre et n’en est déjà plus convaincu. Si ma vieille expérience militaire peut lui être bonne à quelque chose, je suis absolument à ses ordres. Mademoiselle L... me mande qu’elle a rencontré M. de Beaumetz et qu'il l'a assurée qu'il serait ici demain lundi. J'en serai charmé sous tous les rapports. J'ai beaucoup de choses à lui dire qu'il est impossible d'écrire. Adieu, je vous aime et vous embrasse de tout mon cœur.

Je n'ai pas encore entendu parler de vous ni de Sainte-Foy. J'imagine que j'aurai de vos nouvelles par M. de Beaumetz, et que malgré votre paresse vous ne laisserez pas notre correspondance toute d’un côté et rien de l’autre.