Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793
PIÈCES JUSTIFICATIVES. 265
« La France rejette comme contraire à son indépendance nationale :
« 4. Le retour des émigrés, si ce n'est par une suite de sa clémence. « 2. Le déplacement de la Convention de la ville de Paris.
« Mais elle renouvellera le traité de commerce sur des bases mutuellement avantageuses.
« Elle ne demande que la reconnaissance de la République, un traité d'alliance et la garantie de tout son territoire.
« Ces propositions seront faites officiellement à la cour de Londres si on le désire. — Dans le cas où elles ne seraient pas accepiées, on ne les renouvellera jamais.
« M. (Matthews) demande une réponse sur chacun de ces articles. — Il désire d’être expédié sous peu de jours. Il demande aussi des pleins pouvoirs comme agent secret près du ministère britannique et il promet de faciliter l'admission d’un autre négociateur chargé de pouvoirs plus amples. »
PIÈCE 212.
Leltre de Matthews à Danton.
(Traduite de l'anglais.)
Paris, 9 septembre 1793, 7 heures du matin.
Citoyen Danton,
Vous vous rappellerez qu'il y a trois semaines je m'étais permis de vous écrire au sujet d'un passeport (4). N’en ayant pas trouvé, comme je l’espérais, à Hirson, je vins immédiatement à Paris, il y a maintenant quinze jours, où, comme on me le demanda, je fis
(1) Le 11 août, Matthews avait envoyé un courrier à Danton pour obtenir deux passeports, sous des noms supposés, pour lui-même et pour son interprète, afin de venir conférer à Paris avec les membres du comité de Salut publie et du Conseil exécutif,
Comme on va le voir, &l n'avait pas reçu de réponse.
Ceci nous montre encore que Danton, quoiqu'il eût cessé de faire partie du comité de Salut publie le 11 juillet, continuait à en partager les travaux et la direction.
11 y maintint son influence jusqu'à la fin de septembre 1793.