Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793
PIÈCES JUSTIFICATIVES. 913
aucun effet sur les Anglais? Va-t-il descendre à des supplications, à des bassesses, proposer, comme Brissot, Dunkerque ou Calais, dans l'espoir d'obtenir un jour la faveur de Pitt?
Jamais !
Tout en laissant La porte ouverte aux négociations, aux efforts de pacification diplomatique, — et en se séparant ainsi, et sur ce point, de l’opposition anglaise, — il demande à la Convention l'annexion de la Belgique et presse, en plein sénat, l'invasion de Ja Hollande, qui s’apprètait, de concert avec la Grande-Bretagne et avec la Prusse, à nous envahir prochainement! bien certain qu'il était de prendre ainsi le plus court et le meilleur chemin pour arriver à la paix ; l'événement l’a prouvé.
- Est-ce là ce que les cosmopolites ont reconnu et attaqué dans sa politique? et leurs accusations, — à leur tour criminelles, ont-elles l'ombre de fondement, de respect humain et de justice ?
No 24.
OBSERVATION GÉNÉRALE
sur le mouvement de symputhie pour la France.
Le dépouillement de la correspondance, aux Affaires étrangères, surtout le tome 582 de la Correspondance d'Angleterre, démontre que la hardiesse des peuples voisins de la France, à l'égard de leurs gouvernements, ainsi que leur enthousiasme pour la Révolution en 41792 et 1793, croissaient ou décroissaient proportionnellement à nos victoires ou à nos revers; et que si nous élions restés vainqueurs en Belgique, en Hollande et dans le Palalinat, comme en Savoie et à Nice, la République était faite en Occident.
Tout avait donc bien dépendu de Dumouriez !
Il est triste de penser que, mème à ce moment, à l'apogée du grand siècle, la force faisait l'opinion et gouvernait seule le monde politique.
A l'appui de cette façon d'envisager les choses, voici un dernier document.
Il complétera la série des extraits que nous avons donnés, sur