Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793

44 DANTON ÉMIGRÉ.

« Les Droits de l'homme. — A la nation, à la loi et au roi. — A la Révolution de France, et puisse la liberté de ce pays durer autant que son sol! — A la Révolution de Pologne. — Puissent les révolutions ne cesser de parcourir la terre que lorsqu'elles y auront anéanti partout le despotisme! — Puissent la Grande-Bretagne et la France, oubliant leurs anciennes inimiliés, s'unir pour propager le bonheur et la liberté du genre humain! — A la souveraineté du peuple mise partout en action par une représentation libre. — À la flamme sacrée de la liberté, qui s’est acerue, qui s’accroît et qui s’accroitra. — A la substitution d’une liberté entière de penser en matière de religion, au lieu de la tolérance. — A la liberté de la presse. — Au procès par jurés; et puissent les droits des jurés de protéger les innocents ne recevoir jamais aucune atteinte! — Aux hommes de lettres qui se sont faits les avocats des droits de l’homme; et puisse le génie défendre toujours la cause de la liberté! — À M. Burke, pour le remercier d'avoir provoqué la grande discussion qui occupe tous les êtres pensant (ici des applaudissements universels, qui n’ont fini qu'au bout d’une demiheure). — Aux patrioles de la France. — À la mémoire précieuse des citoyens qui, en France, ont immolé leur vie à la liberté de leur pays. — Aux amis de la Révolution française dans le Parlement et au dehors. — Aux principes libres de la Constitution britannique. — A l'Irlande et à ses patriotes. — Au général Washington et à la liberté du nord de l'Amérique. — A la mémoire du Dr Price, l'apôtre de la liberté et l'ami du genre humain. — A la mémoire de Hampden, de Milton, de Sydney, de Locke et de Franklin.

« Un des amis de la Révolution récila, après le sixième toast, ou santé, une ode sublime de la composition de M. Merry, dont

- M. Sedgvick chanta quelques strophes.

« M.Ducouëdic, membre de la Société des Amis de la Constitution de Nantes, remercia l'assemblée des honneurs qu'elle rendait à la Constitution française. Son discours fut très applaudi ; nous le donnerons si la place nous le permet, ainsi que la traduction de l’ode chantée à l’occasion des vœux faits pour la réunion de deux grands peuples dignes d'être éternellement amis.

« La fête finit sur les neuf heures, parce que le président avait fait observer aux convives qu'il fallait ôter tout prétexte aux malintentionnés, et confondre les calomniateurs, qui avaient pris à tâche d’alarmer le gouvernement et le peuple sur l’objet de celte fête.

« Le mème ordre, la même décence ont régné dans tous les