Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793

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une somme très considérable, sera nécessairement réparti sur les paroisses respectives et ajouté à leur cote d'impositions.

« Des malintentionnés, payés pour ensanglanter l'anniversaire de la Révolution, ont excité quelques mouvements séditieux à la foire d'Oxford. »

Voici maintenant l'avis qui fut distribué à la main et placardé à Birmingham la veille de la fête, auquel on attribua la sédition, et qui fut désavoué par la Société constitutionnelle :

« Compatriotes, la seconde année de la liberté française est presque expirée ; au commencement de la troisième, au 1% juillet, il est à désirer que chaque ennemi du despotisme civil et religieux manifeste son adhésion à la Cause commune par une célébration publique de l'anniversaire.

« Rappelez-vous qu'au 44 juillet, la Bastille, cet autel, ce donjon du despotisme, est tombée. Rappelez-vous l'enthousiasme particulier à la cause de la liberté avec lequel elle fut attaquée. Rappelez-vous la généreuse humanité avec laquelle des hommes opprimés, en gémissant sous le poids de la tyrannie, épargnèrent le sang de ses fauteurs.

« Éteignez les vils préjugés des nations ; rassemblez-vous et députez à l'Assemblée nationale pour,porter votre hommage.

« Est-il possible d'oublier que votre Parlement est vénal ; que volre ministre est un hypocrile; que votre clergé n'est qu'un amas d'oppresseurs; que la famille régnante est extravagante; que la couronne d'un certain grand personnage devient de jour en jour plus pesante pour la tête qui la porte, trop pesante pour le peuple qui la lui donna; que vos taxes sont partiales et excessives; que votre représentation est un cruel outrage aux droits sacrés de propriété, de religion et de liberté? Mais, au 1% juillet, prouvez aux sycophantes politiques du jour que vous reverrez cette branche d'olives (sic), que vous maintiendrez la tranquillité publique jusqu'à ce qu'une majorité s’écrie : La paix de l'esclavage est pire que la guerre de la liberté. Tyrans, redoutez ce moment (1). »

Lettre du docteur Priestley aux habitants de la ville de Birmingham. « Mes ci-devant concitoyens et voisins,

« Après avoir vécu onze ans parmi vous, pendant lesquels vous

avez été constamment témoins de ma conduite paisible, n'ayant

(1) Moniteur universel du 28 juillet 1791.