Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793

82 DANTON ÉMIGRÉ.

Cloots, des de Kock et des Adam Lux, des Aréna, des Céracchi, des Olavidès, des Marchena et des Gusman ne s'était point perdue : le sang des confesseurs et des martyrs avait fait germer profondément cette idée d’occidentalité qui devait étre bientôt systématiquement reprise par la philosophie positive, pour en faire surgir la doctrine générale de l'Humanité (1).

C'est elle, et elle seule, qui, aujourd’hui même, si elle était enfin soutenue avec assez d'éclat, embrassée avec assez de chaleur et de dévouement, pourrait encore sauver le monde de l’empirisme sauvage auquel il est en proie et que font partout prévaloir la caducité des anciennes croyances générales (la foi théologique et la foi métaphysique), la prolongation excessive du régime monarchique en Occident, l’avènement de la fausse science, du darwinisme social et de la politique de carnassiers qui lui correspond, ou du bonapartisme francais et étranger, que caractérise assez cette formule barbare : « La force prime le droit! »

(1) Il suffira, pour mettre cette affirmation hors de doute, de rappeler le noble et ardent concours apporté à la défense nationale, chez nous, en 1870, par tous les contingents occidentaux : Irlandais, Anglais, Belges, Suisses, Américains, Grecs, Polonais et surtout Italiens, sous le commandement de Garibaldi,