Danton
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tion publique doit aussi se rapporter à ce centre d'unité. »
Le gouvernement qu’il rêvait aurait aussi encouragé les arts : « Nous n’avons point fondé, disait-il, une république de Visigoths; après l'avoir solidement instruite, il faudra bien s’occuper de la décorer. »
Mais, si convaincu qu'il fût du droit de l'État de forcer le peuple à s’instruire, il n’en était pas moins partisan de la liberté de conscience. En pleine lutte, alors que le clergé se révoltait ouvertement contre la République, il s’opposa à toute tentative contre le libre exercice de la religion catholique. « Si la superstition, dit-il le 19 avril 1793, semble encore avoir quelque part aux mouvements qui agitent la République, c’est que la politique de nos ennemis l’a toujours employée; mais regardez que partout le peuple, dégagé des impulsions de la malveillance, reconnaît que quiconque veut s’interposer entre lui et la Divinité est un imposteur. Partout on a demandé la déportation des prêtres fanatiques et rebelles. Gardezvous de mal présumer de la raison nationale ;