Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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l’ons’écarte un moment de l’idée fondamentale, onne tarde pas à y revenir. C’est seulement quand on traite des moyens d’exécution que les avis cessent d'être unanimes. Une idée aussi compliquée que celle des fortifications de Paris devait exiger du temps pour se mürir; elle a suivi la marche de toutes les conceptions humaines qui n’apparaissent pas composées de toutes pièces, et peut-être devrait-on s'étonner qu’en raison de son importance et de ses difficultés, ce projet gigantesque n’eût pas éprouvé de plus nombreuses transformations.

La commission de défense instituée en 1836, et appelée à continuer les travaux de la commission de 1818, devait naturellement examiner ce grave sujet: l'opinion de la majorité persista dans l’idée d’une muraille de sûreté dont les approches seraient couverts par des forts détachés ; mais le mur d’octroi était abandonné et remplacé par un nouveau tracé d’enceinte en avant des faubourgs. Cetavis date du 12 juillet 1838, il est accompagné de la protestation de M. le lieutenant-général Saint-Cyr Nugues qui voulait une enceinte bastionnée et terrassée, et qui était d'accord sur ce point avec M. le licutenant-général baron Pelet.

Remarquons en passant que, dans le principe des dis. cussions sur le mode de fortifier Paris, l'enceinte continus ne comptait pas ses plus ardenis défenseurs parmi les ingénieurs et parmi les hommes qu’on nomme spéciaux ; ct remarquons que ceux qui appuyèrent alors ce système, que ceux qui l'appuient encore aujourd’hui sont particulitrement les généraux qui ont étudié ct pratiqué la grande guerre, ceux qui ont exercé de grands commandements,

Enfin la commission de défense de 1836 ; parvenue au terme de ses travaux, qui n’étaient que la continuation de ceux de la commission de 1818, ayant traité successive-

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