Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

ce JR de.

de ce qui se pratique. A la rigueur, la seule déduction dont nous devions tenir compte serait celle du quarantecinquième que retranche le budget; les autres déductions sont inadmissibles pour apprécier la proportion des cadres, attendu que les congés sont facultatifs, qu’on n’en donne pas quand on se prépare à mettre l’armée sur le pied de guerre où même sur celui d’observation, et attendu que les gens aux hôpitaux doivent compter dans les corps et ne peuvent pas former des masses flottantes au dehors des cadres. Enfin, nous ferons observer à lachambre que nos calculs reposent sur un effectif réalisé de 480,000 hommes ; ais qu’en raisonnant dans l'hypothèse de l’effectif de 500,000 hommes, les 16,000 hommes de différence viendraient en déduction aux lieu et place d’une partie des incomplets que nous croyons devoir négliger, ou bien prendraient place dans les cadres, et que par conséquent cette différence de 16,000 hommes tournerait au profit de nos calculs et de notre raisonnement,

Nous croyons avoir suffisamment établi que la fixation des cadres est indépendante des déductions budgétaires ; qu’elle doit reposer sur la quotité des forces qu’on veut mettre en action au moyen des cadres et non pas sur les prescriptions budgétaires qui ont pour but de précompter le produit des absences , et qui, par cela même, rendent ces absences obligatoires.

M. le comte d’Ambrugeac, en énumérant les ressources du recrutement ordinaire, a omis de faire entrer en ligne de compte les enrôlements volontaires; cependant l’expérience a prouyé que cette ressource, habituellement assez faible, devient très-considérable dès qu’il se maifeste des bruits ou des apparences de guerre; nous pensons qu'il était à propos d’avoir des cadres en suflisance pour rece-