Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

nôtre, dans un état militaire comptant 100 régiments d'infanterie ét 20 bataillons hors ligne ; en tout 320 cadres de bataillons qui pourraient contenir au maximum 340,000 hommes d'infanterie, et au minimum 210,000.

De la politique de l’isolement résulte une situation qui ne peut être que transitoire ; situation choisie ou acceptée avec l’inteution d’alteudre ou de rechercher de nouvelles alliances; mais pour renlrer un jour avec avaulage dans ce qu’on appelle le concert européen , nous croyons que la France doit rester armée , ou du moins toute prête à porter ses forces au grand complet de guerre. Le meilleur moyen d’y parvenir était dans la création des régiments qui ont complété nos cadres, ct il fallait saisir le moment où nous pouvions nous en occuper utilement, où, pour Les composer, nous pouvions disposer d’un grand nombre d'officiers et de sous-ofliviers instruits, exercés , expérimentés : il aurait été trop tard pour organiser l’armée , quand le moment serait venu de la faire combattre,

La fixation des cadres de l’armée a une telle influence sur les dépenses, qu’il n’est pas surprenant qu’on ne l'ait examinée jusqu’à ce jour que sous les rapports financiers, et sans tenir compte de toutes les exigences du service, ni des modifications qui sont depuis longtemps réclamées. Mais je crois qu’il est temps de mettre au grand jour tout ce qui doit influer sur le mode suivi jusqu’à présent pour cette fixation des cadres , et tout ce qui peut rectifier les idées à cet égard.

La tendance de quelques organisateurs, et surtout celle des hommes appelés à contrôler l'emploi des deniers publics, est d’accroîlre outre mesure l'effectif du bataillon ; on ne songe qu'à faire entrer le plus grand nombre possi -