Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

LE ÉQUE

s’instruire, si empressés à s'approprier toutes les connaissances relatives au mélicr des armes, que la mesure dont on se plaint pourrait se justifier seulement par l'utilité qu’elle présente par rapport à l'instruction. Mais ce n’était pas le seul motif, il y avait, en outre, avantage à utiliser dans l’infanterie quelques-uns des officiers des armes spéciales qui ont déployé, en Afrique, une aptitude remarquable dans la direction des troupes sur le champ de bataille et dans des expéditions chanceuses, hérissées de difficultés, où ils ont su mériter constamment la confiance du soldat et celle des généraux. Au surplus, je suis le premier à reconnaître que l'avancement qui a été réglé par arme ne saurait être donné autrement, et que s’il était sans inconvéuient de déroger aux règles ordinaires, dans un moment de grande organisation, il serait injuste de faire survivre la disposition dont on se plaint aux circonslances qui la justifiaient, et qu’on risquerait par là d’ouvrir la porte aux calculs des ambitions personnelles, et aux intrigues auxquelles donne lieu le désir immodéré d'avancement,

Je m'arrête, messieurs ; je sens tout ce que je vous dois de reconnaissance pour l'attention que vous avez bien voulu prêter à mes paroles, ce qui me donne l'espoir que mes efforts ne seront pas vains pour le succès de la cause que je défends devant la chambre. Si je pouvais en douter, je me sentirais rassuré par le souvenir de l’appui généreux et spontané que, dès le début de la session, me prétla à cette tribune M. le maréchal président du conseil, lorsqu'il s'agissait de repousser les premières attaques dirigées contre l’accroissement des cadres de l’armée et contre la formation des nouveaux régiments. M. le maréchal déclara alors qu’il approuvait, qu’il adoptait ce que son pré-