Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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L’honorable comte Dejcan, qui n’a pas de prédilection pour la cavalerie légère , a dit que les hussards étaient souvent les dernicrs prêls en cas d’alerte, et qu'ils ne justifiaient pas toujours l’aplitude qu'on leur suppose pour le service des avant-postes. Nons ne connaissons pas de faits particuliers qui puissent justifier cette assertion, laquelle ne saurait recevoir une acception générale ; et, pour notre comple, nous avons vu les hussards pratiquer si longtemps le service des avant-postes à la satisfaction de nos généraux en chef et de nos armées, que nous ne pouvons reconnaître leur infériorité à cet égard sur les autres corps de cayalerie,

M. le comte d’Ambrugeac, à l’occasion des ordonnances de création des nouveaux corps, a blâmé la disposition qui permet le passage dans ces corps des officiers des armes spéciales ; il y trouve une violation de la loi et un tort réel fait aux officiers d'infanterie. Je ferai remarquer d’abord que cette mesure a été prise exceptionnellement pour la circonstance des créations de corps, circonstance qui procurait à l'infanterie un avancement extraordinaire

dont ne profitaient pas ou dont profitaient beaucoup moins les autres armes.

Nous croyons que l’intérét du service doit passer avant les intérêts particuliers, qu'il était dans l'intérêt du service de faire profiter l'infanterie de l'instruction et des connaissances spéciales que pouyaient apporter, dans son sein, des officiers qui avaient été soumis à des études préliminaires et au régime des écoles d’application; cela était utile, surtout pour le développement et la propagation de l’enseignement dans les corps par les écoles régimentaires. Les sous-oflciers des régiments se montrent si ardents à