Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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ments, tous les anciens corps de cavalerie légère avaient été désorganisés. Quand on procède à la formation de corps nouveaux , il est impossible de ne pas puiser la plus grande partie de leurs éléments dans les anciens régiments. Get inconvénient, dont on se plaint avec raison, mais qui ne peut faire le motif d’un reproche contre l'administration du 1% mars, pas plus que contre tout autre ministère, cet inconvénient est inséparable de tout accroissement dans les cadres, dans le nombre des escadrons et dans celui des régiments; l’inconvenient eût été sensible même pour le cas où l’on se fût contenté de former le 6° escadron dans chaque régiment de cavalerie légère.

En eflet, pour ce dernier cas , les 5 escadrons existants auraient eu à fournir chacun la cinquième part des éléments nécessaires à l’escadron en formation ; et d’après le mode qui a été suivi, 5 escadrons existants ont contribué pour former un escadron nouveau, plus un neuvième d’escadron; la différence n’est donc pas d’une grande importance sous le rapport de la perturbation dont on se plaint, et qui, je le répète, est inévitable en pareille circonstance. On regrette la préférence qui a été donnée pour trois régiments nouveaux à l’arme des hussards, qui, en raison de la tenue et de l’équipument, est l'arme la plus coûteuse pour l'Etat et pour les officiers. Nous devons avouer que cette préférence repose uniquement sur ce que l'uniforme des hussards plaît davantage à la jeunesse, sur ce que le brillant de cette tenue pouvait inspirer le goût du service et celui du cheval à un plus grand nombre dejeunes gens , et particulièrement dans nos départements voisins du Rhin, dont la population affectionnait jadis et recrutait de préférence les douze régiments de hussards qui existaient sous l’empire,