Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée
A M. le maréchal duc. de Dalmatie.
Paris, le 28 mars 4844,
Je crois savoir qu’en raison des paroles que j'ai pronon, cées aux obsèques du général Pajol, on aurait eu l'intention de s'opposer à la nomination de mon fils , qui devait être compris dans une prochaine répartition d’emplois de finance. Il y a, dans cette pensée, le germe d’uné manvaise action : ne permettez pas qu’elle s’accomplisse. Il ne serait pas digne de vous de punir le père dans la personne de son fils ; et d’autant plus, monsieur le maréchal, que vous avez un moÿen légal de m’atteindre directement en me retirant mon emploi. Vous obtiendrez, en me faisant rentrér dans la non-activité la réparation que vos collègues auront jugée nécessaire ; si toutefois vous l’approuvez ; 6t cela sans sortir des bornes de l’équité.
Si, alors que je pensais n’exprimer que des regrets sur la tombe d’un ami, j'ai pu, à mon insu; prononcer un blâme dont le gouvernement se tienne pour offensé , je suis résigné à subir, sans me plaindre ; toutes les conséquences de cette méprise. J'irai vivre à la campagne et jy serai heureux si mon fils obtient l'emploi qui lui avait été promis. Mais, je le répète, ne frappez que moi ; ne brisez pa la carrière qui, après cinq annéés d’un surnumérariat pénible, dont trois passées en Afrique, allait s’ouvrir pour mon fils ; il n’a pas mérité un semblable malheur,
Le général Cubières à M. Guizot. Le 2 avril 1844. Monsieur le ministre ,
Je ne devrais pas vous détourner de vos graves dccupa-