Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

ir pace que procure la construction en fer, et sous celui du supplément de poids auquel cette construction fait face :

Pour l'encombrement, avantage de plus d’un cinquième; pour le port, au point de vue du poids, avantage de près d’un tiers;

Pour l’espace affecté aux passagers, avantage du cinquième au moins.

Passons aux avantages qui tiennent directement à la nature même du métal substitué au bois pour la construction des navires. Il en résulte :

Une plus grande solidité pour résister à la fatigue des vagues comme aux chocs d’abordage ou d’échouement;

Une plus grande sécurité pour les passagers, ainsi que pour les marchandises, qui courent moins de chances d’avaries, les infiltrations, le moisi, qui en est la conséquence dans les bâtiments en bois, n'ayant jamais lieu dans les navires en fer.

Les chances de submersion devenues beaucoup plus rares par les cloisons intérieures parfaitement éfanches qui se peuvent pratiquer dans le navire en fer, et qui permettent de diviser la cale en parties indépendantes dont deux au moins peuvent être tenues vides d’eau et suffiraient à maintenir le navire en cas de crèvement de la carène. Supposons deux cloisons régnant perpendiculairement à l’axe de longueur du navire, dont la cale se trouvera ainsi divisée en trois zones indépendantes. Si le crèvement se faisait à l'avant, la zone du centre et celle de l'arrière maintiendraient le navire à flot; si le crèvement se faisait par l’un des flancs, les deux autres zones suffiraient au sauvetage, dont ainsi, comme vous le voyez, le moyen le plus efficace deviendrait inhérent au mode même de construetion.

Les chances d'incendie devenues presque nulles, d’abord.