Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

par l'emploi du fer substitué partout au bois, si ce n’est cependant pour les planchers et pour quelques aménagements intérieurs, ensuite par la facilité que donneraient les cloisons de cale de livrer à la mer la portion du navire où le feu se serail déclaré.

Salubrité plus complète pour les équipages. Meilleure conservation des marchandises. Absence d’animaux nuisibles et incommodes.

Absence de mauvaise odeur de la cale, qui cesse, dans les bâtiments en fer, d’être l'égout de tous les suintements qui se font jour par les fissures des carènes en bois.

Suppression du calfatage et du doublage en tuivre ; réparations moins fréquentes, moins dispendieuses et plus promptement exécutées. |

En outre, les bâtiments en fer ont, proportion gardée, un moindre tirant d’eau; ils se manœuvrent avec plus de facilité et sont éminemment propres aux navigations périlleuses, soit dans le voisinage des côtes, soit dans la région des glaces.

Enfin, l’avantage décisif qui complète la supériorité des bà timents-en fer sur tous ceux en bois, c'est une vitesse plus grande dans la marche, soit à voile, soit par la vapeur. La supériorité de la marche des navires en fer n’est plus contestable depuis que des expériences comparatives ont été faites en Angleterre, expériences qui peuvent se renouveler chaque jour, car la marine marchande anglaise emploie déjà un nombre assez considérable de bâtiments en fer, et particulièrement de paquebols à vapeur qui fréquentent nos ports de la Manche. La vitesse des bâtiments en fer est d’un cinquième ou d’un sixième de plus que celle des bâtiments en bois.

Deux seuls inconvénients que présentait d’abord l'usage des bâtiments en fer ont cessé de se faire sentir : 1° les variations de l'aiguille aimantée produites par l’action du fer composant le navire deviennent insensibles par l'usage de pla-