Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

RÉPONSE À M. LE MINISTRE DU COMMERCE,

Messieurs,

Je demande à la chambre la permission de prendre acte devant elle des paroles qui viennent d’être prononcées par M. le ministre du commerce, quand il a dit que le principe de mon amendement avait toutes ses sympathies, et que, lorsque le moment lui paraîtrait plus opportun, il reviendrait à ce principe, en cherchant les moyens de l’appliquer et de le faire tourner au profit de notre commerce maritime.

Il ne me reste maintenant qu’une seule observation à faire. Je prie la chambre de remarquer que le mot féle n’est pas écrit dans mon amendement ; c’est qu’en effet je ne demande pas l'entrée en franchise des tôles. Je ne demande cette faculté d'introduction que pour les fers cornières et des fers en T, dont le prix est excessif chez nous, et dont il est impossible à nos constructeurs de navires de s’approvisionner en France. La fabrication des tôles, je le sais, a fait de grands progrès sous le rapport de la qualité ; elle est appelée à en faire qui permettront, je crois, de réduire les prix, et de les employer pour la construction des navires, concurremment avec les tôles anglaises, ce qui n’est pas à espérer pour les fers cornières et les fers en T, du moins de longtemps, malgré ce que vient de dire M. le ministre et malgré les progrès de notre industrie métallurgique. Quant à moi, je n’y croirai entièrement que lorsque le prix des fers français aura cessé d’ètre excessif.