Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

TERRE

C’est, à 17 millions près, la totalité du capital des rentes émises en 3 pour 0/0 pour l'établissement des chemins de fer.

Ainsi, d'après le système proposé, l'État serait complétement libéré à la fin de la trente-cinquième année, au lieu d’être en perte sur les deux chemins de Strasbourg et de Nantes, de 703,145,100 fr

En outre, il aurait touché graluitement pendant neuf ans tout le revenu des chemins de fer évalués 42,871,950 fr. s’élevant avec les intérêts imposés à 471,591,450 fr.

Différence totale 1,174,736,550 fr.

Tous ces calculs renferment, il est vrai, des intérêts composés ; mais on se croit fondé à calculer ainsi, car la caisse d'amortissement dont l’État dispose agit à la manière des intérêts composés par ses remplois journaliers.

Le secret de cette immense différence signalée plus haut n’est pas difficile à expliquer, il se trouve dans l'incroyable niaiserie d'accorder des intérêts nommés industriels et qui sont usuraires pour des travaux ei des entreprises que l'Etat peut faire exécuter à 3 4/2 ou 3 3/4 d'intérêts en les soldant avec des effets publics.

À cette opération viendrait se joindre , sans toutefois se confondre avec elle, la conversion des rentes 5 p. % suivant le mode indiqué succinctement dans le discuurs que M. le général Cubières prononca le 30 mai à la chambre des Pairs.