Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

= —

M. de Cubières proposait de donner aux porteurs de rentes 5 p. %.

19 Un titre de rente perpétuelle de3 fr. 50 en 3 1/2.

20 Un titre pour 25 ans de 1 fr. 50 en valeur du premier milliard employé en chemins de fer.

L'Etat est tenu de servir les rentes 5 p. % qui s'élèvent à 147,039,095 fr.

Donner en rentes nouvelles 3 1/2 p. % pour chaque cinq francs de rente 3f, 50, ce sera à payer : 102,927,366 fr. 50 Donner pour complément une

valeur de 1 fr. 50 à prendre

sur le produit des chemins de

fer ce sera à payer; 44,111,798 fr. 50 Total égal 147,039,095 fr.

Mais comme l’a dit le général Gubières, un milliard employé en chemins de fer rapporterait à 6 p. % (et certes c’est l'intérêt le plus bas qu'on puisse admettre ) 60,000,000 fr. dont les 3/4 sont précisément 45 millions.

Les chemins de fer mis en régie intéressée d’après le plan de M. de Cubières, outre les avantages pécuniaires que le gouvernement pourrait en retirer, seraient un moyen d'opérer la conversion du 5 p. % sans perte pour les rentiers ni pour l'Etat; ces deux raisons si puissantes devraient bien décider les chambres et les ministres à adopter un système qui remédie aux graves inconvénients du mode des adjudications, mode qui livrera ces grandes entreprises de lignes de fer aux compagnies les moins sages et les moins solides et qui menace d’engendrer des catastrophes financières pour un avenir peu éloigné.