Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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servé qu'aucun dé ces États ne s'était avisé de fortifier sa

capitale. Cela est vrai jusqu’à présent; mais en outre des

considérations que Faisait valoir, dans la dernière séance,

celui de nos honofables collègues qui nous à entretenus des

opinions allemandes sur le projet de fortifier Paris, nous

ferons remarquer qu'aucune ‘capitale étrangère ne se

trouve exactement dans les mêmés conditions que Paris

sous le rapport administratif et commercial. De plus, il est

à remarquer que quelques-uns des Etats que je viens de

citer ont deux capitales, et que la plupart ont été compo-

sés par une agrégation de principautés ou d'anciens

royaumes où se Sont conservés des centres d'action et d'influence qui diminuent d’autant l'importance de la capitale. Enfin nulle part n’a lieu une concentration comme celle qui existe à Paris, et qui est la conséquence de sa position géographique et de notre organisation sociale. Sous ce point de vue, Londres seul peut étre comparé à Paris, et Londres est défendu par sa position insulaire,

avantagé que nou$ né serons plus dans le cas d'envier à l’Angleterre quand nous aurons fortifié Paris.

On nous a dit que les remparts, abandonnés depuis l’abolition de la féodalité, avaient disparu presque partout pour faire place, dans les villes, à des promenades et à des embellissements que réclamaient les habitudes de bien: être et d’aisance quisont aujourd’hui dans lessmœurs de tous les peuples civilisés. On ajoute qu’il ne serait pas à propos, qu'il serait presque ridicule de rétablir à Paris ces remparts dont se sont affranchies les. autres capitales et les grandes villes qui ne sont pas situées sur les frontières. À cela nous répondons que nous avons souvenance des châ: teaux forts occupés par la noblesse féodale; mais nous croyons que ces remparts-là sont tombés pour toujours, ne seront relevés nulle part. Toutefois, de nos jours, on à vu