Discours sur la fraternité républicaine, prononcé le décadi 20 pluviose, de l'an second de la République française, une et indivible

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laisser le loisir de former encore des com-, plots, pour attaquer plus surement et en-

suite asseryir la nation Française ; ne se-

rait-ce pas monirer un coupable mépris

pour les intérêts sacrés de la plus grande

partie des hommes ? Ne serait-ce pas man-

quer évidemment à la fraternité qui dicta, ” elle-même, cette sage maxime, # salut

du peuple est la supréme loi ?.

Il est donc vrai que , plus la fraternité nous est chère, plus nons avons de cette précieuse sensibilité qui ne désénère pas en pusillanimité , plus aussi nous devons nous appliquer à conserver cette attitude imposante que procure la force d'an vrai peuple de frères parfaitement unis, et qui ne peut êtré un objet de terreur que pour ‘ceux qui n'ont pas des intentions pures. Que ceux-ci tremblent, rien de plus naturel. Leur effroi est la prémière peine du crime. Ah! qu'ils tremblent sur-tout en voyant les Français convaincus que , si l’on ne peut trop conserver et protéger l'existence d’un véritable ami du peupie;, si le jour de sa mort doit être un jour de chagrin et de deuil , c’est un beat jour que celui où un tyran expire.

Mais si, pour obéir à la fraiernité, nous devons tous vouer, au despotisme,

: É anse à Ces haines vigoureuses |

Que doit donner le vice aux ames wertueusess.

si nous devons opposer sans cesse, aux er