Discours sur la fraternité républicaine, prononcé le décadi 20 pluviose, de l'an second de la République française, une et indivible
nn NOT teurs .de.. la: fraternité ! Sublime essor de vingt-cinq millions d'hommes qui ne se sont insurgés contre le despotisme , et ne l'ont terrassé, que pour ne plus être qu’un grand peuple de frères , égaux et libres! Non, le sage ne peut te voir sans éprouver le besoin de t’'admirer , sans croire aussi entendre ces éloges pompeux que te prodiguera l’impartiale postérité.
O nature! ta voix auguste et bienfaisante a donc été enfin écoutée , avec fruit, par une nation puissante et magnanime.
Mais il nôus faut, Français, soutenir et assurer , à jamais , le superbe triomphe de la raison et de l'humanité. Il faut que la fraternité ne soit pas seulement un mot, politiquement inscrit sur les portes de nos maïsons , et vainement répété par nos bouches. Ah! qüe toujours elle soit un sentiment profondément imprimé dans nos cœurs ; voilà le vœu de tous les patriotes , de ces vrais Républicains que l’aristocratie a pu calomnier, mais auxquels , malgré ses perfides efforts , elle ne peut enlever l’avantage d’être les seuls amis de la félicité publique.
Oui , j’augure trop bien de mes compatriotes pour ne pas embrasser cette douce espérance ; oui, fut ‘elle exilée du reste de la terre, l’aimable ‘fraternité est assurée de trouver un asile dans le cœur du Français. Oui, mes concitoyens , je crois fermement que la fraternité. vous est in-