Discours sur la fraternité républicaine, prononcé le décadi 20 pluviose, de l'an second de la République française, une et indivible

(7

sant pour des hommes dont l'intelligence est tellement bornée, qu'ils ne sauraient comprendre ce que la raison dit de la manière la plus simple et la moins équivoque. Heureusement, on n’admet plus, en France, d'autres motifs de préférence, ue la vertu et les talens.( 1) Justementregardées comme des excroissances monstrueuses qui défiguraient notre corps politique, et en dévoraient la substance aux dépens de ses membres, elles ont été anéanties par la raison, ces ridicules grandeurs qui n’usurpèrent si long-tems un aveugle respect, que pour tyranniser ceux mêmes qui les respectaient le plus. Et en sanctionnant cette belle constitution Républicaine qui leur assure, à tous, indistinctement , la jouissance entière des droits sacrés de l’homme, qui les assujettit tons, sans nulle distinction, à se ranger sous le niveau de l'Égalité ; les Français ont annoncé solemnellement qu'ils ne voulaient plus se regarder que comme des frères, et que ;, parconséquent , on les verrait remplir exactement tous les devoirs de la fraternité, devoirs sacrés qui sont une source féconde des jouissances les plus délicieuses. Bienheureuse la nation où la fraternité serait généralement et constamment Tres” péctée! Vous n'en doutez pas, vous que la raison éclaire et qui avez un cœur senCR EE RS (1) Droits de l’homme et du citoyen. Ârt. 5.

À 4