Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

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différence dans les opinions religieufes ; n'en-doit : . Sr » mettre aucune dans l’exiflences civile, & que c'eft dans le moment où un peuple fe donne une conflitution , qu'il doit fe häter de fecouer le joug des pré-

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Nesham , pour avoir eu le bonheur de contribuer 2 fauver la vie à M. Planter, nous paroît une preuve frappante de la générofité publique des Citoyens de Paris, & de leur amour pour la vertu. Savoir fi bien apprécier le mérite dans aurrui , c'eft annoncer qu'en pareil cas on tiendroit une conduite aufli louable.

» La Société de la Révolution eft extrèmement flattée de voir les François de plus en plus difpofés à entretenir avec les Anglois un commerce d'amitié. Nous défirons ardemment que ces fentimens dominent de plus en plus, & qu'une eftime fincère, & une affection cordiale uniflent conftamment les Citoyens de Paris, & ceux de Londres,

# C'eft à regret que nous voyons dénigrer, dans quelques difcours ; & dans quelques écrits pablics , en Angleterre, les nobles efforts du Peuple Fançois, pour recouvrer & pour confolider fa liberté.

» Il y a malheureufement dans tout le pays des gens auffi dépourvus de fentimens que de lumières. Mais, foyez affüré que ces Ecrits, quel qu’en foit l'Auteur, 8 ces difcours, dans quelque affemblées qu'il foient prononcés , n'excitent pas moins l'indignation à Londres qu'à Paris.

» La Société de la Révolution partage bien fincèrement les fentimens exprimés par le refpetable Préfident de l'Affemblée générale des Repréfentans de la Commune de Paris, que tous les Peuples libres font frèress que la France & l'Angleterre fe doivent une effime ré= ciprogue; & que l'objet d’ambition le plus digne d'elles eft d’affürer le bonheur de l'Humanité.