Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

14 membres, & diminuer la force qui lui étoit néceffaire. Dès le premier Août, elle fe vit donc obligée

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» l'on n'auroit pas pardonné la plus légère incertitude » & le moindre délai. Ils ont éteint cent fois des in# cendies prêts à dévorer la Capitale & la France ; ils » ont été au-devant de tous les complots qui fe fuc» cédoient avec une inconcevable rapidité. On leur dé» nonçoit de toutes parts des confpirateurs. Îls alloient eux-mêmes, au milieu de la nuit, avec de foibles >» efcortes, faifir les perfonnes & les papiers fufpeëts ; » ils faifoienc fubir les interrogatoires, relâchoient avec

» des précautions atrentives ceux qui n’étoient qu'impru» dens, faifoient emprifonner ceux qui étoient réelle» ment coupables , étendoient leur furveillance jufques » far les frontières du Royaume, & chez l'Etranger. » À combien d'infortunés , foupçonnés trop légèrement, » & prêts à fubir les plus cerribles vengeances du peu» ple, ils ont fauvé la vie, fouvent au péril de la leur ! » Quel heureux afcendant ils exerçoient au nom facré # du patriotifme & de la liberté, far les plus fouæ gueux caractères, aû point de rendre des hommes, » qui ne refpiroient que violence , les agens les plus æ dévoués de l'ordre & de la tranquillité publique ! #» quel calme profond régnoir, par leurs foins, dans #» la Capirale, durant les nuits qui fuccédoient aux » journées les plus orageufes ! On ne fait pas, on ne faura jamais apprécier tout ce que doit la Patrie à une ; douzaine d'hommes qui , durant ces quatre mois , ont facrifié pour elle tous les momens de leur exiftence. » À peine ayoient-ils l'inftant de prendre, au milieu de # Jeurs travaux, qui alors même ne fe difcentiauoient

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