Garat 1762-1823

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Aucune de ces réunions ne se clôturait sans qu'une quête n'y fût faite en faveur des pauvres. C'était alors de simples sociétés de bienfaisance frayant avec l'Église. A l’occasion de la naissance du Dauphin, le Grand-Orient de France ne fit-il pas chanter à la paroisse de Saint-Eustache une messe en musique du frère .‘. Floquet, qui en dirigea lui-même l'exécution ! Ce succès des loges n'avait rien d'étonnant, puisque l'exemple venait de haut; les plus hauts personnages de la Cour tenaient les premiers rangs dans l’ordre; le duc de Chartres était grand-maître du GrandOrient de France et, avant lui, le comte de Clermont, Louis de Bourbon, l'avait été.

Les femmes elles-mêmes s'en mêlèrent et firent partie de la maçonnerie par les loges d'adoption. La princesse de Lamballe fut grandemaitresse de toutes les loges écossaises régulières en France; la comtesse de Brenne, grande-maitresse de la loge La Candeur, dont la marquise d'Havrincourt fut grande inspectrice et à laquelle se fit initier la duchesse de Chartres. Ajoutons que la dernière maîtresse des loges d'adoption fut

l’impératrice Joséphine.