Garat 1762-1823

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cutée par son élève Storiac, un concerto pour le violon de Mercier et une cantate allégorique *.

Par une anomalie singulière, à laquelle devait se mêler pas mal de curiosité et aussi d’orgueil paternel, Dominique Garat voulut assister à ce concert. Quand son fils parut sur l'estrade et commença à chanter, en soulevant un tonnerre d'applaudissements, le père ne put résister à l'enthousiasme général et l'enfant prodigue se jetant dans ses bras, la réconciliation fut complète.

Ce fut vers cette même époque que Garat dut faire la connaissance de Punto, attaché lui aussi à la maison du comte d'Artois, en qualité de corniste, qui vint donner à Bordeaux des concerts les 12, 17 et 23 mars de la même année* et qui, plus tard, fut son partenaire dans les concerts qu'il donna à Rouen pendant le terrible hiver de 1793, comme on le verra en temps et lieu.

Ce fut une grande joie pour Garat de passer quelque temps dans sa ville natale, de se promener sur ce port qu'il avait tant fréquenté dans sa prime jeunesse, d'y coudoyer sur les quais

1. Journal de Guyenne, vendredi 8 sept. 1786. 2. Id., mars 1786.