Garat 1762-1823

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selle Roussellois; Rode, sur son violon, se montra digne de lui, ce qui est tout dire.

Le 8 avril, la veille du jour où, au Champ-deMars, la municipalité rouennaise, en grand apparat, allait proclamer Dumouriez traître à la patrie, Garat se fait entendre ainsi que mademoiselle Roussellois dans un concert donné au bénéfice de Boïeldieu. Il interprète un air de l'opéra de Roland de Lulli, un air italien et, enfin, un air bouffe de Cimarosa dont par précaution, pour être compris, il avait prudemment fait distribuer la traduction des paroles dans la salle.

Entre temps, Punto®, le célèbre corniste bohème, de son vrai nom Jean W engel Stich, qui venait de quitter la direction de l'orchestre des Variétés Amusantes à Paris, et jouait avec un cor en argent, prétendant que ce métal donnait des sons plus purs, était venu rejoindre Garat et Rode. Deux nouveaux concerts furent exécutés par le trio, par le quatuor, car Boïeldieu était de la partie, à des intervalles assez rapprochés : le 43 mai et le 10 juin*. Le 20 du même

Fétis, Biographie universelle des musiciens, ouv. cit. J.-

4e 2. J.-E.-B., Histoire des théätres de Rouen, ouv. cit.