Garat 1762-1823

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artiste de valeur qui conserva longtemps sa Voix.

À cinquante ans, elle interprétait encore les premiers rôles et non sans succès. Elle eut plusieurs filles dont l’une, madame Fay, fut la mère de Léontine Fay. Très drôle, très originale, elle avait une passion, la pêche à la ligne, et, quand on la cherchait pour les répétitions dont elle se dispensait volontiers, on était à peu près certain de la trouver sur les berges de la Seine, la ligne à la main, dans l’eau jusqu'à mi-jambes, ses jupes relevées #,

Après ce concert patriotique, le 29 mars 1793: quoique les cultes fussent abolis et les églises fermées, nos deux amis donnèrent, à l’occasion de la semaine sainte, toujours avec le concours de mademoiselle Roussellois, un grand concert spirituel au bureau des Finances, où ils s'étaient fait entendre précédemment.

Celui-ci fut pour eux un véritable triomphe. Garat y chanta le Siabat de Pergolèse et le fameux duo d'Orphée de Gluck avec mademoi-

1. Les miniatures, 1190. — J-E.-B., Uistoire des lhéälres de Rouen, t. I, p. 303 et suiv., ouv. cit.

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