Garat 1762-1823

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l'habit de soie violet et les culottes de nankin qu'il avait étrennés le jour de la fête de l'Étre Suprème ‘.

Mais revenons au concert donné par Garat, Rode et Boïeldieu à Rouen, à l'ancienne Chambre des comptes. On craignait donc des troubles pour cette soirée. Nos artistes en conséquence crurent devoir faire prévenir le public par l'organe du Journal de Rouen? que les mesures nécessaires seraient prises pour assurer la tranquillité publique. Le concert eut effectivement lieu, sans trouble, mais vu le mauvais vouloir des sans-culottes, Garat et Rode, pour les désarmer, jugèrent prudent, sans plus tarder, d'affirmer leur patriotisme en donnant une soirée dans la salle des amis de l'Égalité; le produit en était destiné à l’équipement des volontaires de la Seine-Inférieure. Ils s'adjoignirent à cette occasion mademoiselle Roussellois , première chanteuse du théâtre de

Rouen dont elle faisait les délices. C'était une

1. D'Héricault, La révolution de Thermidor, 1 vol. in-8, Didier, édit., Paris, 1876, p. 404.

2. J.-E.-B. (Bouteiller), Hisloire des théälres de Rouen, 2 vol. in$, Giroux et Renoux, édit., Rouen, 1860, p. 303 et suiv. Journal de Rouen, 16 mars 1793.

3. Journal de Rouen, 16 mars 1793.