Garat 1762-1823

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Garat, qui était alors ministre de la Justice, craignit-il peut-être un moment que son neveu ne fût compromis dans ce procès. Toujours est:l que « s'il n'y avait pas apposé sa signature, il y avait donné son cœur‘ ».

L'installation à Rouen, en vertu d’un arrêt du 29 août, des représentants du peuple Legendre et Louchet, d'un Comité du Salut public, amena au pouvoir les Jacobins les plus avancés, heureux d'exécuter à la lettre les mesures les plus sévères ordonnées par la Convention?.

Parmi ces mesures, une des premières prises fut la signification faite le 8 septembre à tous les étrangers, d'avoir à quitter le territoire de la commune dans les quinze jours, sous peine d’arrestation. Garat se trouvait sous le coup de cet arrêté.

1. J. Noury, Un épisode inédit de la Terreur à Rouen (Patriote de Normandie, 28 octobre 1895.)

2. « Le radicalisme rouennais n’était pas fort bon teint. Un peu plus tard, le « 6 nivôse an IT » (26 décembre 1794), on criait au théâtre des Arts : « À bas le bonnet rouge! à l’eau le Marat!» Un buste du hideux tribun qui se trouvait au théâtre fut précipité des secondes loges et tomba en miettes au parterre pendant que l'assistance chantait le Réveil du Peuple. »(J. Noury, Les pelits spectacles de Rouen, 1180-1830, 1 vol. in-8, imprimerie Cagnard, Rouen, 1895.)