Garat 1762-1823

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Lafond', rencontré par lui à Hambourg et qui avait alors un peu plus de quatorze ans. Tous les assistants prédirent la célébrité à cet exécutant à peine sorti de l’enfance. Sous la direction de Garat, ce précoce virtuose ne tarda pas à rivaliser avec Viotti et Kreutzer, les maîtres de l’archet à cette époque.

Entre temps, Garat, pour se reposer de ses triomphes parisiens, faisait de courtes excursions en province, particulièrement en Normandie où il avait passé de si tristes jours, il est vrai, mais où il s'était créé, en même temps, de si fidèles et de si chaudes amitiés. Il séjourna quelques semaines à Rouen et au Havre pendant l'automne de 1796, comme en témoigne cet extrait d'une lettre de son ami Boïeldieu, datée du Havre le 27 vendémiaire an V, adressée au citoyen Cloi-

seau, rue du Jour près Ustache (sic), à Paris.

« …. Garat est sensible à votre bon souvenir et aux preuves d'amitié que vous voulez bien lui donner. Il me charge de vous faire tous

ses remerciements, et de vous dire qu'il vous

1. Paul Lacroix, Le Directoire, 1 vol. in-4, Didot, Paris, p. 492.