Garat 1762-1823

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de daim descendant jusqu’à mi-jambes et par des bottes molles à revers, ou encore par le pantalon de drap agrémenté d’une lisière noire sur la couture, pendant l'été, ou de velours ou de casimir, pendant l'hiver; le frac, il le fit faire avec des pans effilés en queue de morue, et lui ajouta deux devants rabattus garnis de boutons; le chapeau rond habituel, il le voulut haut de forme.

Mais revenons au concert Feydeau où Garat continua de chanter avec Blaise Martin , qui était bien un peu son élève. De tous les chanteurs de son temps c’est celui qui, après lui, eut la voix la plus charmante et qui fut tout à la fois : basse, soprano , ténor, excellent comédien, agréable violoniste et époux convaincu, puisqu'il se maria quatre fois. Blaise Martin, qui porta sous Louis XVIII les titres de sociétaire du théâtre royal de l’Opéra-Comique, de premier ténor de la chapelle du Roi, et fut professeur au Conservatoire, avait commencé par être orfèvre.

En 1797 Garat fit débuter à Feydeau, sous ses auspices, dans un concerto pour violon et

en le faisant chanter avec lui un duo, le jeune