Garat 1762-1823

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différentes capitales où il se fit entendre et où les bruyantes et fructueuses ovations ne lui furent pas ménagées. Les échos de ses nouveaux triomphes arrivèrent jusqu'à Paris comme en témoigne cet extrait du Moniteur officiel. « Garat le chanteur fait en ce moment les délices de Madrid. » Nous devons croire que notre héros ne rentra pas en France sans s'arrêter à la frontière, à Ustaritz, où son père s'était reliré.

Quand Garat revint à Paris, les concerts Feydeau avaient fermé leurs portes * et étaient remplacés par ceux de la rue de Cléry, ouverts en l’an VIII et montés avec un grand luxe, sous la direction de Bondy, ancien préfet de la Seine, assisté de Cherubini, Bréval, Pérignon, Frédéric Duvernoy, de Crisnoy, Devilliers. — Grasset conduisait l’orchestre composé de quatre-vingts exécutants; Plantade dirigeait les chœurs. L'abonnement pour douze concerts était de soixante-douze

francs et il y avait plus de six cents abonnés.

1. Le Monileur officiel de la République française, 5 messidor, an VI.

2. Madame Vigée Le Brun, Souvenirs, t. Il, p. 105 et suiv., ouv. cit.