Garat 1762-1823

GARAT. 217

Garat ne contribua pas peu au succès de ces concerts, dans lesquels il chanta bien souvent, soulevant des tempêtes d'applaudissements et un enthousiasme indescriplible. La magistrale exécution de deux actes d’Zphigénie en Tauride et d'Orphée de Gluck que l’on y joua tout entiers, lui est due en grande partie. Il y eut pour partenaires : Blangini, Martinelli, et mesdames Branchu, Bolla, Duret, Armand. Pour la partie instrumentale de ces concerts, dont le triomphe fut l'exécution des symphonies d'Haydn, contentons-nous de citer les virtuoses exquis qui ont nom Rode, Kreutzer et Duvernoy.

Comme ïl était d'usage, dans ces concerts, d'avoir un second chanteur afin de pouvoir au besoin doubler le chef d'emploi, Garat, comme tous ses camarades, amenait avec lui à chaque répétition un de ses élèves qu'il faisait chanter à sa place. Mais, comme il ne faisait rien comme personne, il ne se montrait jamais pleinement satisfait de la façon dont ce dernier interprétait ses morceaux, et il en redisait alors à son tour tous les passages, ce qui allongeait indéfiniment

ces répétitions et occasionnait parfois des scènes