Garat 1762-1823

GARAT. 235

Au Conservatoire, Garat se trouva en pays de connaissance. Tous ses amis en faisaient partie : Gaviniès qui peut être considéré comme le chef et le fondateur de l'École française de violon; Baillot, le meilleur archet de son temps; Rode, au jeu si élégant; Kreutzer, qui n'avait ni le charme de Rode, ni le mécanisme de Baïllot, mais qui possédait la verve et le sentiment passionné; Adrien Boïeldieu; Jadin; Devienne, dont il chantait les romances; Grétry; Gossec; Cherubini, dont il interprétait les grandes compositions avec tant de goût et de charme. Il s'y lia avec Eller, l’auteur du petit opéra de l’Habit du chevalier de Grammont, qui y enseignait le contre-point; avec Benoist qui y professait l'orgue; avec le père d’Adolphe Adam ‘, professeur de piano, pianiste de grand mérite qui, plus tard, très bien vu à la Cour Impériale, devint maître de musique des enfants de Murat, et des enfants de la plupart des grands dignitaires de l'Empire.

Les professeurs du Conservatoire, au nombre

de cent dix, étaient divisés en trois classes : vingt-

1. Adolphe Adam, Souvenirs d'un musicien, 1 vol. ïin-{2, Michel Lévy, édit. Paris.