Garat 1762-1823

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guère s'entendre, surtout avec Plantade, le seul homme peut-être qu'il détesta cordialement ce qui ne l'empêcha pas d'interpréter ses romances.

A l'époque du Consulat, les hautes fonctions auxquelles «le Jacobin malgré lui », l'ancien conventionnel, l’ancien ministre de la justice, Joseph Garat, fut promu, lui firent regarder, — les temps étant bien changés, — comme une inconvenance et une chose intolérable, d'avoir un neveu portant son nom et chantant pour de l'argent; professeur au Conservatoire, passe encore. Il lui offrit en conséquence de lui servir une pension assez élevée, il est vrai, à la condition qu'il s’abstint de reparaître en public. Pierre Garat, pour ne pas entraver la brillante carrière de son oncle, y consentit et souscrivit à tout ce qui lui était demandé, quoique ce fût un dur sacrifice pour lui *.

Il ne manqua qu'une seule fois à son engagement, et encore eut-il sans doute à cette occasion une autorisation spéciale. Ce fut le 3 nivôse an IX ?, où l’on devait exécuter en grande pompe

1. Miel, Nolice sur Garat, ouv. cit. — Nolice sur Garal (Revue encyclopédique), ouv. cit.

2, Miel, Notice sur Garat, ouv. cit. — Duchesse d’Abrantès, Mémoires ou souvenirs historiques, 18 vol. in-8, Ladvocat, édit.,