Garat 1762-1823

GARAT. 245 où il retrouvait le vieux Grétry que le futur Empereur traitait avec une distinction toute particulière. Nous citerons ensuite ceux de Lucien Bonaparte, de Talleyrand, chez lequel il se fit entendre, en compagnie de Rode, Nadermann, Steibelt et madame Branchu au grand concert de la luxueuse fête donnée par le ministre des relations étrangères, par ordre du Premier Consul, au Roi et à la Reine d'Étrurie lors de leur séjour à Paris en 1801 *. Nommons encore les salons de mesdames Regnault de Saint-Jean d'Angely, Récamier, de Maret, de Cambacérès, de Junot, de Jaubert, Bordelais comme Garat, dont Napoléon fit un gouverneur de la Banque de France, etc. Comme sous le Directoire, il était resté l’'ornement obligé des fêtes données par les banquiers et fournisseurs, Séguin, Hainguerlot, Perregaux, Ouvrard, Etchegoyen, etc.

Garat était alors un des habitués des salons de la marquise de Montesson, veuve du due d'Orléans, petit-fils du Régent, dont la maison fut une des premières qui rouvrirent leurs portes dès

1. Duchesse d’Abrantès, Histoire des salons de Paris, t. IL, p. 20 et suiv., ouv. cit.