Garat 1762-1823

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folies pour la danseuse Clotilde à laquelle il avait créé un état de maison d'un revenu annuel de 1200 000 francs, sont restées célèbres’; le frère de celui-ci, le comte de Fuentes; puis Marmont, Junot, Maret, Duroc, Savary, Eugène de Beauharnais, tous bientôt ducs ou princes.

Ces charmantes réunions, qui avaient lieu l'hiver à Paris, se continuaient l’été au château du Val, habité pendant la belle saison par madame Regnault, qui avait eu le bon goût, chose rare alors, de n'en point renouveler l’ameublement, et l’avait laissé tel qu'il était du temps de Louis XIV. Garat continua de fréquenter cette maison hospitalière, tant que ses salons restèrent ouverts. Dans les beaux temps de l'Empire, ils furent plus brillants que jamais. Le comte Regnault de Saint-Jean d’Angely, car il était devenu comte, se piquait de poésie et faisait chanter des ouvrages de son cru, applaudis parce qu'ils étaient interprétés par Garat et aussi, cela va s’en dire, par politesse pour leur auteur. Voici d’ailleurs un couplet d’une de ces compositions,

4. N. Roqueplan, les Coulisses de l'Opéra, 1 vol. in-32. Librairie nouvelle, Paris, 1855, p. 14 et suiv.