Garat 1762-1823

GARAT. 249

dite chez lui le 8 mars 1813 par Garat et quatre de ses élèves du Conservatoire :

Pour celui que la destinée

Dota du trésor de ton cœur,

La tâche qu'il s'est imposée

C'est de veiller sur ton bonheur.

Heureux si pour y satisfaire

Tant qu’un souffle doit l’animer

Il est aussi sûr de te plaire Que de t'aimer.

Ces vers de l’'amoureux comte sont dédiés à sa charmante femme.

Chez madame Récamier*, qui avait quitté la rue du Mont-Blanc — Chaussée d'Antin — pour le charmant hôtel de Raincy à Clichy où elle recevait beaucoup, Garat faisait les délices de ces réunions. Les principaux personnages de cette société nouvelle, formée des débris de l’ancienne et d'éléments nouveaux assez disparates, comme toujours, étaient Lucien Bonaparte, le fameux fournisseur Ouvrard, madame Visconti, Berthier,

Adrien de Montmorency, Benjamin Constant,

1. Journal du maréchal de Castellane, 4 vol. in-8, Plon et Nourrit, édit., Paris, 1895, t. I, p. 226.

2, Souvenirs et correspondance de madame Récamier, 2 vol. in-8, Michel Lévy. édit., Paris, 1860, t. I, p. 443.