Garat 1762-1823

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dans un café concert quelconque. Nos pères le jugeaient attendrissant.

Bien entendu, le C'onvoi du Pauvre est dédié à Vigneron, l’auteur du tableau qui en avait suggéré la pensée. Ce n’est que juste.

Les romances dont Garat fut seulement l'interprète ont, elles aussi, considérablement vieilli. Leur poésie en est bien faible et leur musique bien démodée, quoique ceux qui les ont composées fussent loin d'être des hommes sans valeur.

Laissant de côté les romances de Boïeldieu qui n’ont pas besoin d’être défendues, parlons quelque peu des mélodies des autres compositeurs, interprétées par Garat. Celles du chanteur italien Albanese‘, né à Albano, qui fut attaché pendant dix ans aux concerts spirituels de l’ancienne Cour, de 1752 à 1762, méritèrent par leurs formes gracieuses, leur sentiment tendre et naïf, le succès dont elles jouirent. Celles de Blangini *, autre Italien né à Turin en 1181, qui fut maître de chapelle de la princesse Pauline Borghèse et quelque chose de plus, s'il faut s’en rapporter aux mau-

1. Fétis, Biographie générale des musiciens, ou. cit. 2. Id. Ibid.